VOILÀ LA RÉPONSE, BESSIE

     Je suis née dans une ferme à Rensselaer, en Indiana. J’étais la septième d’une famille de dix enfants. Je ne pesais que trois livres trois quarts à ma naissance; j’ai toujours été chétive et maladive. Lorsque j’ai été assez âgée pour aller à l’église, j’ai commencé à aller au cours du dimanche que ma tante enseignait.

     Un jour, cette dernière me dit: «Bessie, tu n’as jamais été baptisée; tu ne peux donc pas devenir membre de l’église avant d’avoir annoncé, sur l’autel, ton désir de te joindre à celle-ci et de recevoir le baptême.» Elle ajouta alors: «C’est bien ton désir de devenir membre de l’église, n’est-ce pas?» J’ai répondu: «Oui, ça l’est.» Quelques semaines plus tard, nous nous sommes rendues au ruisseau, où l’on me fit plonger. À ce moment-là, un sentiment de bonheur m’envahit, car je faisais enfin partie de l’église.

     À dix-sept ans, je suis allée vivre à Chicago avec ma tante. Je pouvais rarement aller à l’église car je m’occupais d’un enfant pour une famille dont la mère était très malade. Les membres de cette famille étaient catholiques et ils croyaient fermement que tout le monde devait aller à l’église le dimanche. Puisqu’il y avait si longtemps que je n’y étais allée, je cru bon de me joindre à celle-ci. Or, pour ce faire, j’ai du me faire baptiser de nouveau.

     Peu après, j’ai rencontré mon mari, avec lequel j’ai eu deux enfants. J’avais une maison, des enfants, j’étais comblée. Sauf qu’en raison de leur bas âge, il m’était de nouveau impossible d’aller à l’église. Nous avons ensuite déménagé dans un nouveau cartier. Après la mort de ma sœur aînée, j’ai du prendre en charge sa petite fille de quatre ans. Au cours de cette même période, mon père m’amena trois autres enfants qui mourraient de faim; leur père, un ivrogne, les avait abandonnés. Avec six enfants à nourrir, il m’arrivait souvent de ne pouvoir moi-même manger à ma faim et de me coucher l’estomac vide. Je suis devenue de plus en plus malade, et lorsque je suis finalement allée voir le médecin, il m’annonça que j’avais la jaunisse.

     J’ai appris par la suite que l’on avait du amputer la jambe de mon oncle et qu’il ne lui restait que peu de temps à vivre. Il désirait parler à tous les enfants de sa sœur afin de les conduire vers le Christ. Lorsque mon tour arriva, mon oncle me pria de bien vouloir accepter le Christ comme mon Sauveur. Je lui répondit que je le voulais, mais pas ce soir.

     À ce moment, il me prit la main et dit: «Bessie, je vais mourir, mais je veux te savoir sauvée avant de quitter cette terre.» Je suis partie ce soir-là sans accepter le Christ.

     Une fois revenue à la maison, j’étais très agitée parce que ma maladie empirait. Malgré l’intensité de la jaunisse, je n’ai jamais pensé à accepter le Christ comme mon Sauveur. Mon état s’aggravait de jour en jour. Le médecin me dit: «Bessie, tu dois aller à l’hôpital.» Je lui répondis que je ne pouvais y aller qu’après les funérailles de mon oncle George. Je me sentais si mal aux funérailles que je pensais m’écrouler à tout moment. Lorsque je me suis approchée du cercueil, j’ai eu l’impression que mon oncle me pointait du doigt en me disant: «Bessie, tu es perdue.» Je lui dis: «Je le sais, oncle George, mais vous êtes mort maintenant, et je ne sais que faire.»

     Sur le chemin du retour, je fus prise de convulsions. Je me rendis donc directement à l’hôpital dans un état critique. On m’examina et on me prépara pour la chirurgie. Mon esprit flottait entre la conscience et l’inconscience; j’ai entendu le médecin affirmer que je ne passerais pas la nuit. Je gisais là, une seule pensée en tête: «...et je ne suis pas sauvée; j’ai été baptisée deux fois, mais je ne suis pas sauvée. À mon réveil, je dis au médecin: «Je vous ai entendu dire que j’allais mourir. Je veux retourner chez moi.» On me conduisit donc chez moi en ambulance et on me déposa dans la salle à manger, où il y avait de la place pour un bon lit d’hôpital et assez d’espace pour travailler.

     J’entrais dans des comas légers. Lorsque l’on est dans le coma, on peut entendre des bribes si le coma n’est pas trop profond, mais après, on y entre et on n’en revient pas. Et c’est là que je me suis retrouvée, dans l’obscurité de la nuit. J’ignore comment ils peuvent savoir que vous êtes encore vivant. On flotte entre la vie et la mort.

     Je crois que c’est vers le sixième jour que mon corps et mon esprit se sont séparés. J’ai vu le corps de Bessie Haskell étendu sur le lit. L’Esprit me prit par le bras et m’amena vers le coin de la pièce. Rapidement, nous nous sommes retrouvés à l’extérieur de la maison et puis au tréfonds de la terre, dans une caverne monstrueuse, vraiment monstrueuse. Il y avait des milliers et des milliers de personnes là-dedans. Ça descendait et ça descendait - il n’y avait pas de marches - la gravité m’emportait.

     Plus nous descendions, plus je hurlais: «0h, mon Dieu, je ne veux jamais revenir ici. Pour aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours répété: 'Je veux aller au Ciel à ma mort.' Comment me suis-je rendue ici? Pourquoi suis-je dans cet endroit horrible?» L’Esprit m’amena à mi-chemin, puis me laissa m’arrêter et regarder. En face de moi, vers la gauche, se trouvait un lac de feu; celui des tourments de l’enfer, énorme. Et pas un petit lac - plutôt de l’étendue du lac Michigan. Les gens le traversaient; ils venaient tout juste d’arriver de l’autre côté, et on entendait des cris affreux. Je regardais intensément autour de moi pour savoir où on allait me mettre. Et je dis au Seigneur: «Seigneur, depuis mon enfance, j’ai toujours voulu aller au Ciel après ma mort. Seigneur mon Père, s’il y à quelqu’un qui a travaillé à se faire mourir, c’est bien moi. J’ai quatre enfants en plus des deux miens et je n’ai presque pas assez de nourriture pour eux seuls; maintes fois je me suis privée de manger. Je dirais que j’ai élevé les enfants de ma sœur du mieux que j’ai pu. Je les ai amenés, Seigneur, à l’église lorsque j’ai pu. Et, Seigneur, j’aurais difficilement pu faire davantage que ce que j’ai fait. Je suis devenue membre de deux églises différentes et j’ai reçu le sacrement du baptême à deux reprises. Et me voici dans cet endroit que je ne veux jamais revoir, et je ne sais pas comment en sortir.»

     C’est alors que le Seigneur me laissa regarder en haut, les cieux, et, mon Dieu, quelle beauté! Mais, je demandai: «Comment puis-je l’atteindre ?» Il répondit: «Il y a un énorme golfe immobile, et personne ne pourra le traverser sauf ceux qui sont nés à nouveau par l’Esprit de Dieu et lavés dans Son sang.» Je répliquai: «Mais c’est trop tard, beaucoup trop tard. Mon Dieu, je vous en prie, ne me laissez pas dans ce lieu effroyable. Dites-moi ce que je peux faire. Vous savez, mon Père, que j’ai vraiment essayé, et me voici, dans cet endroit terrible.» Il pointa du doigt une grosse croix, et Jésus la transportait au Mont Golgotha. On enfonça celle-ci dans le sol et on l’y cloua. Il y avait également deux autres personnes, à l’article de la mort. Mais c’est Lui que je voyais. Lorsque l’on cloua Ses mains à la croix et que l’on perça Son côté, d’où coulait Son sang, Il leva Son regard et me fixa droit dans les yeux puis me dit: «Voilà la réponse, Bessie; voilà ce pourquoi je suis mort sur la croix.»

     Ses yeux étaient remplis d’une telle pitié, et je m’écriai: «Oh, mon Dieu, personne ne me l’a jamais dit. Père, jamais personne ne me l’a dit. Depuis que je suis toute petite, Père, personne ne semblait s’en préoccuper. Le savaient-ils?» Il répliqua: «Oh oui, mais ça échappe à plusieurs.» Je lui dis alors: «J’ai un mari et deux petits enfants à la maison. Mon Dieu, Père, qui va s’occuper de leur précieuse âme?»

     «Père, laissez-moi retourner, laissez-moi retourner, je vous en prie, cher Père. Je serai un témoin jusqu’à ma mort, je vous le jure. Vous voyez cette main? C’est mon serment et ma promesse de veiller à chaque âme. Je serai Votre serviteur, Père. Je vous vénérerai toujours. J’élèverai ces enfants dans la crainte de Dieu. Mon pauvre mari ne le sait pas; très peu de gens le savent, mais Mon oncle George le savait, lui. Personne d’entre nous n’est au courant; mon père à la ferme ne le sait Pas, ma mère ne le sait pas. Mais, mon Dieu, moi je le sais maintenant!»

     Je vous le dis, mon cœur débordait; la plénitude venait de naître en moi. Je connaissais maintenant le chemin qui mène aux Cieux, et j’allais en faire part aux médecins et aux épiciers et aux agents d’assurance et à tous les gens qui allaient frapper à ma porte - à toutes les âmes possibles. «Je témoignerai, Père, de votre amour et de votre grâce.» Il me répondit alors, simplement: «Je te ramene sur la foi de ta promesse, Bessie, je te ramene.» Et Il me prit à nouveau par le bras, comme la première fois, et me ramena de la même façon qu’il m’avait amenée.

     Je me voyais revenir dans ma propre salle à manger, où se trouvaient environ huit à dix personnes. Ma sœur, Ida, était assise à la tête du lit, sur lequel gisait mon corps inanimé. Il était de glace, mais mon esprit le pénétra à nouveau. Je me souviens de m’être sentie revenir à la vie - d’abord par les pieds, puis tout le long du corps jusqu’à la tête. Ils dirent alors: «Tu es si froide, tellement froide.» Je répondis: «Oui, mais pas pour longtemps, car mon cœur, lui, est chaud; j’étais avec Jésus.» Ils me demanderent ensuite: «Où étais-tu?» Je répondis: «Dans les feux de l’enfer, mais je n’y retournerai jamais. J’ai trouvé le Christ. J’ai trouvé le Seigneur. J’ai trouvé le Dieu d’oncle George et je vais devenir Son serviteur.» Et c’est exactement ce que j’ai fait.

     Je n’ai pu fermer l’œil les six nuits suivantes. Mes pensées étaient accaparées par la vision que j’avais eue, et je ne cessais de répéter je vais aller à la rencontre du peuple. Ils ne le savent pas. Je regarde quelqu’un - il ne le sait pas; un autre - il ne le sait pas non plus; ils ne sont pas au courant du tout. Comment vais-je leur dire, afin qu’ils sachent que Dieu garde une place toute spéciale pour les Siens? Je l’ai vu de mes yeux vu. Je suis revenue et je l’ai dit aux membres de ma famille, mais ils n‘ont pas voulu m’écouter. Ils ne comprennent pas car ce n’est pas prêché. Il faut être nouveau chrétien. Mais, chers amis, je vais vous dire qu’il n’y aucune autre façon d’aller au Ciel que d’avouer que nous sommes pêcheurs et que nous acceptons la mort du Seigneur en tant que sacrifice pour nos péchés. Et vous pouvez le faire dès maintenant. Qui vous dit que vous serez en vie dans cinq minutes? Dites cette prière, immédiatement, afin de naître au Christ à nouveau.

MON SEIGNEUR ET MON DIEU, AIE MISERICORDE DE MON ÂME DE PÉCHEUR. JE CROIS QUE JÉSUS CHRIST EST LE FILS DU DIEU VIVANT. JE CROIS QU’IL EST MORT SUR LA CROIX ET QU’IL A VERSÉ SON SANG PRÉCIEUX POUR LE PARDON DE TOUS MES PÉCHÉS. JE CROIS QUE DIEU A RESSUSCITÉ JÉSUS DES MORTS PAR LE POUVOIR DU SAINT-ESPRIT ET QU’IL EST ASSIS À LA DROITE DE DIEU EN CE MOMENT, ÉCOUTANT LA CONFESSION DE MES PÉCHÉS ET CETTE PRIÈRE. JE T’OUVRE LA PORTE DE MON CŒUR ET JE T’INVITE DANS MON CŒUR SEIGNEUR JÉSUS. LAVE TOUS MES PÉCHÉS DANS LE SANG PRÉCIEUX QUE TU AS VERSÉ À MA PLACE SUR LA CROIX AU CALVAIRE. TU NE ME REPOUSSERAS PAS SEIGNEUR JÉSUS; TU PARDONNERAS MES PÉCHÉS ET TU SAUVERAS MON ÂME. JE LE SAIS, PARCE QUE TA PAROLE LA BIBLE LE DIT. TA PAROLE DIT QUE TU NE REPOUSSERAS PERSONNE ET C’EST VRAI POUR MOI AUSSI. DONC, JE SAIS QUE TU M’AS ENTENDU, ET JE SAIS QUE TU M’AS RÉPONDU ET JE SAIS QUE JE SUIS SAUVÉ. ET JE TE REMERCIE SEIGNEUR JÉSUS D’AVOIR SAUVÉ MON ÂME, ET JE TE MONTRERAI MA GRATITUDE EN FAISANT CE QUE TU COMMANDES ET EN NE PÉCHANT PLUS.

Et bien, mes amis, Bessie Haskell prêche encore ce message après toutes ces années. De séjour à Chicago, quelques-uns de nos frères et sœurs rendaient visite aux malades dans un foyer lorsqu’ils entendirent une voix frêle les appeler: c’était la petite Bessie Haskell qui gardait la promesse qu’elle avait faite à son Sauveur il y a très longtemps. Et voilà comment nous avons pu obtenir le précieux témoignage de Bessie.

TONY ALAMO

LE PASTEUR MONDIAL
LE MAÎTRE, L’AUTEUR, L’ÉVANGÉLISTE
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